jeudi 21 juin 2018

Commission de suivi: un rapport de force déséquilibré


De braves collègues ont accepté d’endosser la responsabilité de représenter le personnel de la DIS auprès de la direction, pour discuter de divers points de friction dans une commission nommée Commission de suivi. La Direction prend la chose au sérieux et vient en nombre aux séances et souvent accompagnée de la DRH de l’UNIGE.

La lecture du PV de séance confirme que le rapport de force n’est pas équilibré, la Direction ment sur certains processus et pratiques sans gêne aucune et gomme à coup de formules les abus d'autorité constatés dans les bibliothèques de l'UNIGE.

Exemple: "Martha* précise que tous les collaborateurs ont été reçus lors d’entretiens individuels dans le cadre de la nouvelle organisation des sites liée à l’introduction du management de proximité": c’est faux, cela n’a pas été fait à Bastions notamment.

Autre exemple: «une bibliothécaire relaye le souhait des collaborateurs d’être informés à l’avance concernant l’entretien et ses modalités (processus, délai de signature [du cahier des charges] par ex.). Elle indique que l’objectif des entretiens passés et à venir n’est pas clair pour tous les collaborateurs. Martha précise que le type d’entretien doit effectivement être communiqué à l’avance et l’objet formulé pour lever toute ambiguïté. Elle indique que c’est la pratique actuellement.» Et bien non, justement, ce n’est pas la pratique actuellement. Certains collaborateurs sont convoqués sans connaître l’objet de la convocation : cela se fait sans le respect du collaborateur et des procédures internes.

L’un des points abordé concerne le site du CMU. Rares sont les collaborateurs de la DIS qui ignorent qu’en ce moment, travailler à la Bibliothèque du CMU n'est pas la panacée. La cheffe explique que des changements sont à venir notamment parce que deux postes supplémentaires ont été accordés par les HUG. Elle ne dit pas que ces postes sont à disposition depuis plus de deux ans et qu’elle a attendu jusqu’à présent pour les mettre au concours. Elle ne dit pas non plus que toute l’équipe est mise sous pression pour accepter les changements qu’elle souhaite. La relation de confiance s’en trouve affectée négativement.

Ce que j’ai aimé par-dessus tout c’est le commentaire de la DRH au sujet de l’ouverture des postes à l’interne : «… précise qu’une ouverture des postes à l’interne se justifie car tous les collaborateurs UNIGE de la profession sont au sein de la DIS». C’est un commentaire inutile mais surtout erroné. D’abord, il y a des bibliothécaires à l’UNIGE qui ne font pas partie de la DIS, c’est le cas notamment au Rectorat. Mais surtout, elle ne dit pas que les candidatures internes ne valent pas tripette. Les collaborateurs qui proposent leur candidature à l’interne sont considérés comme des candidats venant de l’extérieur, ils doivent produire les mêmes documents, les mêmes références mais sont rarement retenus.


D’une manière générale, je trouve tout l’argumentaire de la Direction assez consternant. Il peut y lire davantage de justifications qu’un réel désir de collaboration avec ses collaborateurs.






*Nom connu de la rédaction

Aucun commentaire: